Il fallait voir la mer
Marine Grivet
Paris. Ludovic, les genoux pliés sur un carton déchiré. La vie le cogne : les foyers, l’alcool, la psychiatrie, les bleus. Mais jamais une larme. Il voudrait dire que la vie est une poésie mais il n’a pas les mots pour le dire. Au fond, ça n’est rien, il lui reste le silence.
Un jour Paris s’en va. On vient de lui trouver une famille. Elle s’appelle Louise, 83 ans. Elle a fait du gratin de coquillettes, là-bas, en Bretagne. Il faudra voir le fournil d’Alain, le sable et la mer. Surtout la mer. Et devant le bleu, une larme. Enfin.




