« Eh bien, si l’on veut, on pourrait aussi bien dire qu’il y a là un cube, avec ses nombres de faces et d’arêtes afférentes. Un cube de couleur bleue, marqué de points rouges, lesquels répartis sur les différentes faces du cube chaque fois attribuent à l’une d’entre elles un chiffre : un, deux, trois, quatre, cinq et puis six enfin ». Pragmatique, concret, objectif, Léo vient de se lancer dans le jeu. Sans doute n’en connaît-il toujours ni les règles ni le but, mais il tente sa chance, donne des signes de coopération et les preuves d’une volonté qu’il a bonne.
« La description est assez juste, mais elle ne m’apprend guère si oui ou non vous reconnaissez cela ». Notre Grand Interrogateur n’est donc pas satisfait. Sa question se fait ainsi plus obscure encore. Quelle est-elle, celle qui nous est posée si, croyant y répondre, chaque fois nous manquons de succès et demeurons hors-sujet ? Nous en comprenons les termes, il me semble, quant au sens, précis de la question toujours mêmement posée, manifestement il se refuse, comme réservé, rétif qu’il serait à seulement accepter de se livrer. C’est une nuit de nouvelle lune, d’un noir uni, épais et ultime, et le ciel est couvert, infiniment obscurci, d’où les étoiles ont fui. Comme l’auberge par le voyageur exténué, un peu d’éclairage à nos lanternes serait joyeusement accueilli, et très salutairement. Il ne s’en trouve, hélas, nulle part aucun ; elles restent donc éteintes, désespérément inutiles, tandis que nous errons en quête d’un salut que nous nous égarons sans doute à espérer. L’aide nous manque, un peu d’assistance. Il faudrait, pour commencer, presque rien, seulement que GI consente à se faire moins avare des lumières dont, pour l’heure en égoïste, il dispose sur notre affaire, ce à quoi malheureusement je ne peux le considérer qu’insuffisamment enclin.